Pédagogie – La sonate pour flûte, alto et harpe de Claude Debussy par Alain Louvier

La Sonate pour flûte, alto et harpe de Claude Debussy par Alain Louvier

Article publié dans le magazine N°55 Hiver 2017
(D’après le Concert-Lecture donné le 25 novembre 2015 au CNSMDP)
AVANT-PROPOS

Dans la Sonate pour flûte, alto et harpe, Debussy réinvente la sonate en trio des baroques… une belle harpe y remplaçant l’industrieux clavecin… A l’automne 1915, l’auteur de l ‘Hommage à Rameau, se réconciliant avec le mot sonate, en prévoyait six… La maladie aura raison de Debussy trois ans plus tard, et seules 3 sonates seront écrites. Si les sonates violon/piano et violoncelle/piano renouvellent la forme ancestrale par leur discours fantasque, aucune n’est aussi génialement novatrice que ce trio venu d’ailleurs… Evoquant une sorte de paradis perdu, Debussy, musicien français, ose une pastorale, invite les fantômes aimables de quelques danses de cour, alterne comme Couperin l’humide mélancolie de l’automne et la chaude lumière de l’été.

Merveilleux instrumentateur, Debussy connaît comme personne la harpe et la flûte, mais son intuition lui fait préférer – au hautbois initialement prévu – l’alto, souvent ensourdiné, plus compatible avec la fragilité du son flûté. Prodige de douceur caressante, cette œuvre mythique cache sa construction avec pudeur et naturel. Elle défie l’analyse, évidemment… Ayant eu la chance (redoutable), en 1986, d’écrire Envols d’écailles pour la même formation, je proposerai, non pas une analyse, mais divers regards.

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